Ce fut presque une journée comme les autres, exceptée la rapidité à laquelle elle s'écoulait, il faut le dire à mon plus grand plaisir.
Cela n'empêchait toutefois pas mon esprit de s’interroger; je me voyais ainsi tarauder d'innombrables questions substantielles.. Pourquoi ce week-end ici et pourquoi cette présence de Samantha et ses parents ?
C'est cette philosophie de l'inutilité qui éclaircit le souvenir d’un détail … Samantha n’était pas du tout de la région .. elle-même et ses parents résidaient effectivement en région parisienne; en somme, pas la porte à côté .. et quelques peu opposés : d'un côté, la ville, d'un autre la campagne la plus profonde …
Les villes devraient être bâties à la campagne, l'air y est tellement plus pur me dis-je.

De faits coutumiers, les raisons de nos venues ici recelaient en un événement particulier, une soirée, un mariage ou une attraction du genre.
Mais pour cette fois-là, mes souvenirs me trahissent.

Mais revenons en à notre histoire.

Après ces échanges, et cette nouvelle connaissance, l’après-midi s’était déroulé bon train mais touchait déjà à sa fin.
Du temps restant, Samantha aborda ce personnage, ou plutôt celui qui était son voisin passager :
un étranger, suédois de souvenirs, qui se la jouait gros dur, bien souvent à vélo et gardien officiel de deux chiens passant leurs journées à gueuler.
Ce type habitait visiblement chez ses grands parents et répondait au nom de Marko.
Cette situation m'était quelque peu inconfortable. Non pas que j'éprouvais une jalousie soudaine envers lui mais presque. Samantha m'en parla beaucoup avant mon départ. Celle-ci m'expliqua qu'il recherchait souvent sa compagnie et lui parler...

Ce jour-là, ce Marko était absent, mais je le connaissais brièvement de temps antérieurs. Jamais il ne m’avait inspiré du bon. A vrai dire, les seuls échanges entre-nous se résumaient en de vastes échecs...
Sa maison était en face côté fenêtre du salon, lieu de ma rencontre avec Samantha. Il pouvait donc débarquer quand il le désirait ou presque, et semblait apprécier cette possibilité..
Savoir tout cela me mis un coup au moral. J'imaginais déjà un tas de choses obscures, la fausseté et vains espoirs que Samantha me donnait ... Plus loin encore, je doutais que cette sublime demoiselle préférait ce salaud de suédois, son gabarit bien plus grand et imposant que le miens, et une fois de plus, je m'auto déclaré très pessimiste, à la place du perdant, en d'autre therme du looser …

Ma résignation fut toutefois stoppée nette. Il était l'heure de rentrer... je ne cache pas que ce retour au bercail s'était évaporer tout au long de l'après-midi .. ! Je venais de connaître un week-end rare à mes yeux, rencontrant cette fille, dont j’étais visiblement tombé amoureux ...

« Au fait tu restes ici combien de temps ? »
« Je repars à la fin des vacances. »

Fail ... les cours approchaient déjà ! Qu’importe, une seule question gambadait : Aurai-je la possibilité de revenir ici dans un futur proche ? J’en doutais ..
Ma seule certitude était l'ignorance de nos retrouvailles. Elle repartirait à Paris, et nos possibilités de communiquer seraient vaines, exceptée par voie postale. Aucun de nous n’ayant de téléphones portable.
J’étais quelque peu blasé, mais espérais la remercier pour cette journée, lui dire le bonheur de ce jour en sa compagnie. Mais ma timidité me rattrapa une fois de plus…
Je dis ainsi au revoir à tout le monde puis vint le tour de Samantha, à qui je tentais de cacher mon désespoir de ces adieux. A cet instant, je me rendais compte que Mélinda m’était totalement sortie de la tête.
Samantha était la fille que j’aimais, celle que j’espérais revoir. Il fallait que je sache si un nouveau week-end se profilait ... je l'espérais ...